Histoire de Grézillac

Origine du nom : du patronyme romain GRACILIUS


Le site est occupé dés l’époque gallo-romaine, comme le prouve les restes d’une villa retrouvés sur la place du village. En 1199, la paroisse est pillée par une bande de routiers qui écument la région et sèment la terreur. La commune actuelle est le résultat de la fusion de deux villages, Grézillac et Boisset.

Boisset aujourd’hui simple lieu-dit de Grézillac, est mentionné pour la première fois en 1214, mais l’existence d’une église dédiée à Saint Martin est attestée en 1098.

Elle perçoit des dîmes (Prélèvement d’un dixième sur les récoltes au profit de l’Église), et desservie par des prêtres , un cimetière lui est joint (une nécropole mérovingienne a été découverte à proximité de celui-ci).

L’abbaye de Saint Jean d’Angély fonde un prieuré attenant à l’église, prieuré qui perdure jusqu’au XVII siècle, contrairement à la paroisse de Boisset qui disparaît rapidement, puisque dés le XIV siècle, elle est rattachée à Grézillac.

Du Moyen Âge à la Révolution, la commune fait partie de la baronnie, puis du marquisat de Curton. La commune, de tradition agricole, a vécu également grâce à l’exploitation de ses carrières de pierre. Aujourd’hui c’est la vigne qui tient une place primordiale dans l’économie du village.

DES ORIGINES

Tout notre ENTRE-DEUX-MERS est un très ancien pays qui a toujours possédé une vie intense.

Nous en avons deux preuves importantes, naguère encore inconnues :

  1. Il existe sur notre Commune, notamment à « GRANET » et dans les environs, des gisements préhistoriques qui ont donné des informations d’un certain intérêt sur la vie des habitants de notre contrée il y a  bien longtemps.
  2. Sur la place de l’Eglise, au cours de travaux entrepris à côté du clocher, il a été mis à jour des vestiges gallo-romains de 3ème et 4ème siècles. Les murs découverts sont peut-être les fondations d’une partie de la villa d’un certain GRACILLIUS qui a probablement laissé son nom au GREZILLAC moderne.

Des sépultures Mérovingiennes ont été trouvées à « REYNIER ».

Enfin, des tombes médiévales de l’âge du clocher, soit vers l’an mille, ont été exhumées devant le Monument aux Morts et étudiées par les Services des Antiquités Historiques.

Vivant de la culture de la vigne, ou des céréales, de l’élevage, de la pêche et des transports fluviaux, les Grézillacais, il y a donc un millénaire, ont construit outre diverses maisons dont il ne reste plus que des vestiges difficiles à identifier, une église, dont une partie, le clocher, est venue jusqu’à nous et se trouve être avec certitude l’un des plus anciens Monuments complets de notre région. Bien que peu connu, il n’en est pas moins d’une très grande valeur architecturale.

Plus tard, dans les années 1500, fût bâtie la très belle église que nous connaissons aujourd’hui et dont nous pouvons être fiers, car avec ses larges voûtes et ses vastes dimensions, elle dépasse en taille toutes celles des alentours et loin à la ronde, prouvant que GREZILLAC était autrefois un village très important.

Nos ancêtres furent des bâtisseurs infatigables en même temps que des artistes. Profitant de la générosité d’un sous-sol au calcaire de qualité, ils surent en extraire, par un rude labeur, des pierres qui furent utilisées à la construction de BORDEAUX. Elles servirent également à l’édification de remarquables bâtiments (Châteaux, Moulins, etc…) comme « GRANET », « CHAUMEL », « GUINEAU », « FRANQUINOTTE » (inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques), « MOUCHAC » (inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques), « LAMBERT », « BONNET », « REYNIER », le « PRIEURE DE BOISSET » et son moulin sur le Reynier, dont il ne reste que des ruines, « MYLORD », « LA BOURGADE », « PETIT-BON », etc… De nombreuses maisons moins importantes mais d’un excellent style ornent nos vieux villages de « PEY-du-PRAT », le BOURG », « BOUCHET », « MAURICE » (le village Maure) « BERTHOUMIEUX » et nous en passons. Village aux dix Châteaux, GREZILLAC peut s’enorgueillir de posséder une des plus forte densité de ce qu’autrefois on appelait : « maisons nobles » ou Manoirs ».

Très tôt, les habitants de GREZILLAC ont su assurer leur liberté, leur désenclavement, car la liberté à l’époque, c’était la rivière et ses facilités de transport. Le Port de « PEY-du-PRAT » avait une énorme importance. Par lui transitait la pierre extraite de nos carrières et le vin, stocké dans des chais qui existent encore. Certains d’entre nous, de moins en moins nombreux, se souviennent cependant fort bien de ces charrettes à bœuf ou à cheval qui portaient pierres et barriques aux bateliers du Port, ou à la gare de DAIGNAC.

DE NOS JOURS

LE TERRITOIRE

Le territoire de la Commune de GREZILLAC couvre, d’après la matrice cadastrale, 778 ha 77 .

LA POPULATION

Densité – Au recensement de 1999, GREZILLAC comptait 610 habitants, ce qui représente une densité de 78 habitants/Km2. Pour se faire une idée, il faut la comparer à la densité moyenne de la France, 108 habitants/Km2, (les villes y compris) et même à celle de la région 70 habitants/Km2, ou du département 120 habitants/Km2.

Evolution – La courbe d’évolution de la population de GREZILLAC de 1876 à 1990 présente parfois, en hausse comme en baisse, des mouvements difficiles à expliquer. Cependant, si l’on fait la moyenne sur un siècle, elle ressort autour de 700 habitants, ce qui, pour une petite commune rurale indique une excellente stabilité. En 9 ans, depuis 1990, la commune a perdu 9 habitants. En 24 ans, depuis 1975, elle en a perdu 51, mais durant les cinq dernières années, elle a vu arriver de nouveaux  habitants.

Nous avons vu plus haut que lors du recensement de 1999, la population de Grézillac était de 610 habitants. Le Conseil Municipal a décidé, en juillet 2005, de procéder à un recensement complémentaire qui a été effectué en octobre 2005.

Ces comptages ont été contrôlés, comme le veut le règlement INSEE en octobre 2007, et ils aboutissent à une nouvelle population légale de 704 habitants.

Cette augmentation, de l’ordre de 15 % résulte essentiellement de l’évolution de la croissance urbaine qui grignote peu à peu nos territoires ruraux.

Ce constat a amené les élus à engager une réflexion spécifique dans le but de comprendre les dynamiques locales propres et de mettre en évidence les enjeux qui se posent à l’échelle de la commune en terme d’essor démographique.

Géographie

La Commune de Grézillac, située au cœur de l’ancien canton de Branne (aujourd’hui englobé dans le canton des Coteaux de Dordogne), arrondissement de Libourne, département de la Gironde, est voisine des communes suivantes : au nord Moulon, à l’est Branne et Lugaignac, au sud Daignac et Guillac, à l’ouest Tizac de Curton. La Dordogne Borde Grézillac au nord-est.

Située aux portes de l’Entre-Deux-Mers, la commune offre de magnifiques paysages viticoles et vallonnés. Non loin de Libourne (15km), de Rauzan (10 km) et de Créon (15 km), Grézillac se trouve à 33 km de Bordeaux, chef-lieu du département de la Gironde.

Sa population est de 716 habitants (recensement de 2014). On les nomme les Grézillacais.